vendredi 22 mai 2009

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vendredi 6 mars 2009

Histoire des anti-psychotiques

En 1947 le Topica State hospital ne compte que 3 médecins pour traiter ses 1744 patients. Les préposés travaillent 13 heures par jour, 6 jours par semaine pour toucher 130 $ par mois. Il n’y a qu’un seul médecin pour les 1366 patients du State training school for the feeble minded mais on trouve les ressouces pour pratiquer 1992 stérilisations ou castrations commandées par le State Board of Sterilization. Les anti-psychotiques n’étaient pas encore connus. En 1952, le chirurgien Henri Laborit écrit : « Cet ensemble de faits nous laisse entrevoir que la chlorpramazine pourrait être utile en psychiatrie ».
Les années 50 furent marquées de congrès médicaux très fructueux où les spécialistes discutaient de nombreux succès avec de nouveaux médicaments.
En 1958, le Dr Paul Janssen de Janssen Pharmaceutical (une firme qui a démarré avec un prêt de 1000$) commercialise l’Haldol. Et après 77 brevets d’inventions, à 59 ans, le Dr Janssen découvre la Rispéridone ( Risperdal).
En 1876, le colonel Eli Lilly commence à expérimenter et fabriquer des dédicaments. Son premier succes est le Succus Alterans, utile à l’époque pour certaines maladies vénériennes. Puis la firme se lance dans la fabrication d’insuline. Le Prozac a été développé en 1972 et mis en marché en 1987.
En 1989, le Dr Dick Tye engage 400,000,000$ de la firme Eli Lilly pour développer le succès commercial du Zyprexa. Le 21 septembre 1995, les 91 boites (500,000 feuilles de papier et des disques compacts pour ordinateur) sont chargés sur un camion pour livrer à la Food and drug administration (américaine) la demande d’autorisation du Zyprexa. Une semaine après, un avion à réaction livre à Washington les 814 volumes ( de 300 pages chacun) qu’Abbott fait parvenir pour l’autorisation du Sertindole. Dans ce cas, la principale objection vient de l’augmentation de l’espace Q-T, visible à l’électrocardiogramme.
Il y a des échecs. Par exemple, Astra ( de Suède) et son partenaire Merk ont abandonné le développement du Remoxipride en novembre 1993 suite à 8 mortalités dues à l’anémie aplastique.
En février 2009, Eli Lilly a accepté de payer 515, 000,000 $US en amendes criminelles et 800,000,000 $ US au civil à divers gouvernements d’États en plus de céder 100,000,000 $ US en biens pour avoir fait la promotion du Zyprexa pour des usages pour lesquels il n’était pas approuvé. Eli Lilly aurait fait la promotion de Zyprexa pour traiter la démence, la dépression et les troubles du sommeil. Ces paiements s’additionnent au 1,200,000,000 $ US concentis à 30,000 diabétiques qui blamaient le zyprexa. Le prix du zyprexa a augmenté de 40% depuis 2003 aux États-Unis.

Pfizer fabrique la ziprazidone, qui est moins associée aux gains de poids problématiques.
Le prochain anti-psychotique atypique sera l’Aripiprazole.

Étant donné l’explosion des coûts de recherches, on peut se poser les questions suivantes :
Pourquoi tant d’études et de sujets qui prennent des placébos? Si on veut comparer un nouveau médicament à un médicament existant, pourquoi pas comparer le nouveau médicament à un traitement connu et efficace, ce qui peut se faire à double insue, au besoin?
Est-ce que les recherches ralentissent indument l’arrivée sur le marché de médicaments utiles? Est-ce qu’on délaisse les maladies rares ou celles qu’on ne voit que dans les pays pauvres parce que seuls les grands marchés seraient profitables quand des centaines de millions sont requis avant la mise en marché?

mardi 3 mars 2009

Les exclus souffrant de maladie mentale

De l’invisibilité des grandes institutions au milieu difficile de la rue : ils ont un autre genre d’invisibilité. Ils se fondent dans l’arrière plan et deviennent des accessoires permanents sur les bancs publics, des bruits courrants dans les vestibules et des odeurs familières dans les terminus d’autobus. Ces rappels quotidiens ont rarement une forme humaine. Ils ont perdu la capacité de nous émouvoir. Ils sont devenus un aspect naturel de l’environnement urbain. Les exclus souffrant de maladie mentale ressemblent aux graffitis : une exposition publique de ce qui ne marche pas dans notre société. Comme les graffitis, on les comprend rarement et on ne cherche pas à les comprendre.
Dr Gerry Power (UCLA), traduit par Yves Bourassa

mercredi 14 janvier 2009

On refuse des soins a un prevenu depuis mai 2006

Les autorités carcérales refusent une consultation psychiatrique à un prévenu qui est au secteur de protection depuis mai 2006!

Martinez est arreté le 11 mai 2006 à 6h du matin.
Au début, il garde le silence à son interrogatoire. Il fait face à de graves accusations criminelles.
De sa cellule du poste de police, il recoit une visite d’environ 15 minurtes de son épouse qui lui apprend des choses étonnantes : Son nom est surligné en rouge dans un calepin appartenant à un motard donc ils essairont de le tuer! Plus tard, les avocats des autres accusés insisteront sur le fait que ce fameux carnet d’adresses a été trouvé quelques jours après seulement.
La police montre des preuves dont elle dispose; la police le convint de changer d’avocat et de collaborer avec les procureurs de la couronne.
On l’emprisonne alors dans le secteur P, réservé aux détenus qui ont besoin de protection parce que d’autres détenus pourraient l’agresser. Dès son transfert, les autres détenus se demandent pourquoi Martinez a été transféré, et il recoit des menaces, on l’asperge d’eau de Javel, de matières fécales.
À l ‘établissement de Rivière des Prairies, il doit rester dans sa cellule 22.5 heures sur 24, généralement avec un ou deux autres détenus. Afin qu’il ne soit pas exposé à la population carcérale, il n’a pas accès à la bibliothèque, au travail, aux activités de thérapie, aux sorties à l’extérieur, aux « visites contact ». Ce qui est plus difficile à justifier, c’est que ses demandes répétées pour rencontrer un psychologue ou un psychiatre sont restées lettre morte. À un moment donné, on a dit à Martinez qu’il faudrait attendre un an ou plus pour avoir accès à un psychologue ou un psychiatre. «J’avais personne à qui confier ce que j’avais dans la tête. Ils m’ont dit que c’était pas possible à cause de mon régime de vie – encore! ». L’avocat de Martinez, Me Taddeo, cherche à compter pour triple le temps de détention avant la sentence (qui est normalement au double) à cause des conditions de détention austères qu’il a dû endurer à Sorel et Rivière des Prairies. Souvent, son compagnon de cellule est M. Cech, son beau-père, avec qui il récoltait l’argent du commerce de cocaine de Mario Brouillette et Paul Véroneau. La maladie intestinale de M. Cech faisait de lui un coloc nauséabond.

Pour porter la capacité de Rivière des Prairies au maximum de 668 détenus, 25 prisonniers s’installent dans le gymnase, la salle de formation SC106 est rendue non-disponible pour les groupes, la salle SE252 est aussi occupée par des détenus et la capacité d’acceuil du secteur admission est portée à 29, ce qui peut nuire aux transferts.